Écrire ici, poser des mots.
Ces pensées m'assaillent sans crier gare. Aujourd'hui, j'ai beaucoup pensé à la situation avec mon frère. Je le déteste, je déteste l’irrationalité à mon sens de ce type de situations. Ça a été pendant quelque années (peut-être même trop d'ailleurs, me donner de l'argent alors que je ne demandais rien), et puis maintenant ça ne va plus. Pourquoi, comment, quelle rationalité humaine derrière tout ça si tant est qu'on puisse en trouver en ce bas monde.
Je ne veux pas aller à Nöel cet hiver dans ma famille mais comment le dire d'une manière non agressive qui ne me cancel pas définitivement dans la famille...Mais comme dirais le psy d'avant, est-ce que ça changerais quoi que ce soit à la situation actuelle que vous disiez quelque chose, quand la situation c'est déjà zéro contact au fond...Ce n'est juste qu'en prendre acte un peu plus officiellement et arrêter de faire bonne figure mais ça ne change rien au zéro contact au final...
J'y pense beaucoup et ça m'assaille, dès que je n'ai pas autre chose pour m'occuper...Le travail est plutôt morose en ce moment alors oui j'y pense. Je ne sais plus quoi dire, mais quelque part il n'y a rien à dire. J'ai l'impression de subir et pire encore d'être la méchante dans l'histoire. Quand j'appelle mes parents, je sens bien que l'on me reproche à demi-mots de n'avoir rien à dire, rien à raconter, de ne pas être intéressante au fond, comme si il fallait que chaque coup de fil soit un monument de la littérature française. Comme toujours finalement, c'est un grand classique de la famille ça. Quand vous osez dire quelque chose qui ne va pas dans la ligne de la Pravda, vous êtes cloués au pilori et quand vous ne dites rien, c'est exactement pareil.
Je n'ai rien à dire car l'éléphant dans la pièce m’empêche de dire quoi que ce soit et aussi car, sans que je ne sache vraiment pourquoi, j'ai toujours un poids sur les épaules quand j'appelle mes parents. Un poids de jugement, un poids de méfiance, peut-être un poids d'agressivité passive.
Mais quand même cette critique de ne rien dire ne manque pas de sel, quand on sait à quel point notamment mon père ne dit jamais rien, ne s'intéresse pas, s'en fout complètement, n'a jamais été à l'écoute...Il ne fallait pas parler avant, et maintenant il faut leur faire la conversation, c'est totalement lunaire au final.
Ecrire ici oui je le peux. Sans jugement. Une fois les mots posés, ils sont sortis et ça me fait du bien, mon amygdale est régulée et ça va beaucoup mieux.
Je m'ennuie, je m'emmerde. Je voudrais retourner au refuge et m'occuper d'autres que moi. Je ne vais pas faire un enfant juste pour avoir une occupation existentielle quoique au moins, mes angoisses porteraient enfin sur quelque chose de précis.
Il faut que je dise cette situation à ma famille, ça ne peut plus durer. Je ne peux plus continuellement faire bonne figure.
Mais peut-être que une fois dite mes angoisses continueront (sûrement même) sur autre chose ? Il y a tellement de motifs possibles...
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