lundi 15 août 2022

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Ça ne s'est pas très bien passé ce week-end.

J'ai juste pété les plombs car tout le monde voulait écraser les guêpes, absurde, non ? Je n'en peux plus de ce monde humano-humain et de toute cette violence pourtant socialement acceptée, la viande, les barbecues...etc. Et évidemment, j'en fais des tonnes alors que bon, je pourrais dire les choses correctement, mais c'est plus fort que moi.

Je ne peux pas me gérer une fois que c'est parti dans mon cerveau, je ne peux juste pas. Il faut que ça sorte jusqu'au bout et la non-réaction en face me fait encore grimper d'un cran (comme si c'était de leur faute, non, je suis la seule responsable).

C'est trop dur, ces souvenirs en boucle sont trop durs.

J'ai essayé de mettre au clair le moment où ça a commencé à dérailler mais comme je ne suis pas psy, je ne sais pas d'où ça vient vraiment.

Pour moi, les choses ont commencées après le CP. C'est là que après quelques années de petite enfance à être quelqu'un plutôt dont les autres profitaient, c'est moi qui me suis mise à profiter des autres et à avoir besoin de contrôler les autres.

Je trouve ce terme très vrai en ce qui me concerne, contrôler, contrôlante. C'est tout à fait ça qui est venu petit à petit, avec un point d'orgue au collège. Je crois que je n'ai pas encore tout compris sur ces décennies de ma vie. Tous ces mauvais choix qui m'ont mené à être laminée de ces souvenirs. Pourquoi de tels choix ? Pourquoi de tels mauvais choix à chaque ou presque embranchement ?

J'en ai assez de m'y replonger du fait de la honte, et pourtant c'est certainement nécessaire. Pourquoi une telle mauvaise adolescence, pourquoi, pourquoi et encore pourquoi...

Au fur et à mesure les choses m'apparaissent de plus en plus complexes, de moins en moins claires. Et pourtant des choses se sont jouées là, je ne peux me résoudre à accepter d'être "née comme ça".

Le passé gâche irrémédiablement mon présent. La vie est une succession de couches, et on ne peut pas bâtir sur des mauvaises couches. Le temps est perdu et ne revient pas. Alors oui cela me fait du bien d'aller creuser dans le passé mais le poids sur le présent est maintenant immense. Ou alors est-ce le fait d'y aller puiser ? 

Car ça allait relativement "bien" dans mon premier boulot et les années après, (vers 24 ans), je me sentais au meilleur de ma forme, de moi-même. Bien sur, le passé était là mais j'allais de l'avant, idem quand j'ai passé mes concours. Alors pourquoi un tel retour de bâton depuis quelques années ? Trop de pensées à la fois pour essayer de remonter le temps.

Mais rien n'y fait. Le fait de partir encore une fois de ma ville m'a fait prendre conscience de ma solitude qui avait diminuée ces dernières années, avec beaucoup de rencontres, certaines certes insatisfaisantes. J'avais eu beaucoup de chances entre l'année d'agent, l'école, le début à Paris. Je n'avais pas fait de rencontres qui se terminent en jus de boudin, certaines relations avaient pris fin mais juste par une prise de distance de bon aloi, qui reste toujours plus vivable qu'un horrible clash.

Et puis les clashs sont revenus après S. Est-moi, est-ce ce que j'y ai vécu qui m'a fait perdre le sens des réalités et m'a orienté vers le fait d'accepter ces relations qui ne pouvaient que mal finir ? Peut-être un peu des deux certainement...


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