dimanche 7 août 2022

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Je me suis encore fâchée avec des gens.

Je crois que je ne me suis fâchée avec personne en 2021, mais en 2019 et 2020 oui, et puis maintenant 2022. Avec un rythme d'une fâcherie par an en moyenne, je tiens le rythme...2021 était une bonne année de ce point de vue du coup...et je regrette cet état d'esprit qui m'a permis de tenir un an sans fâcherie ouverte...

Quelque part, comme d'habitude, l'objet de la fâcherie n'était pas le vrai objet. Comme d'habitude, quelque chose couvait depuis déjà quelques temps. Je n'aimais pas sa manière de parler des autres, de les considérer. "Elles nous polluent", "elles nous envahissent", ça m'a marqué. Je n'aimais pas ce froid, cette réactivité en permanence, cette absence de recul. Et pourtant, oui, peut-être que certains de leurs propos étaient problématiques, je ne sais pas. Mais à ce point là, moi je n'étais pas sur cette longueur d'ondes.

Alors quand c'est à moi qu'elle s'est adressée, comme d'habitude, il y a eu ce déclic morbide dans mon cerveau, ce "je vais me la faire", ce "cette fois, elle va payer pour le reste" et c'était parti.

Le hic étant que je choisis toujours la 3e voie, la voie médiane entre juste la prise de distance qui permet d'éviter le clash et l'explication claire et concise sur mon motif d'énervement. Je n'arrive pas à dire ce que je voudrais vraiment dire car "je vais me la faire" peut pas vraiment être dit et serait pas très compréhensible de toute façon. Alors je me perd dans des circonvolutions agressives, dans des attaques nébuleuses et sans fin. Et puis il y a eu conflagration, il y a eu des camps, des clans et moi j'ai fini par partir du Discord, car je trouvais ça incongru d'y rester, je ne me serais jamais sentie à l'aise après ça. Quelque part, elle en est partie aussi (et souhaitait en partir depuis longtemps de toutes façons) dans une sorte de modus vivendi.

Je reste au milieu du gué comme dirais ma psy. Je prend toujours la voie médiane qui est la pire. Ne rien dire mais se fâcher quand même. Ne pas dire vraiment ce que je pense. Alors que dire clairement ou bien juste prendre des distances sans s'expliquer seraient les deux meilleures solutions mais ce ne sont jamais celles que j'emprunte.

Ça me fait penser à M. dans un tout autre registre. Même si la situation n'était pas la même du tout, je restais aussi au milieu du gué. Au lieu de le dégager purement et simplement, je m'enfferais dans des explications foireuses ou agressives pour certaines qui se sont juste retournées contre moi, même si sa mauvaise foi n'est pas étrangère à l'affaire. 

J'ai quand même perdue des personnes que j'appréciais dans l'affaire de 2022 et que je considérais comme des copines, et la perte fait toujours de la peine, vraiment de la peine.

Ces "clashs" ne m'aident pas à guérir, ils m'enfoncent encore plus dans la peine.

Je garde quelque part cette "satisfaction" idiote de l'avoir démasquée avec sa bienveillance à géométrie variable. Mais ça n'est pas pour ça que quelque chose de positif sort de ce clash. Je suis plus seule qu'avant. Je rumine le clash, ce que j'ai dit, comment je l'ai dit, pourquoi je l'ai dit. Je me sens bête, bête et agressive. 

Le timing n'était pas le bon, et j'aurais du juste dire "oui, oui" à ses remarques et passer à autre chose. Aller au clash ne m'a jamais servi et je l'oublie à chaque fois, chaque année. Aller au clash ne résout rien. Les gens ne sont pas en mesure d'entendre quoi que ce soit et moi non plus. Dans le clash sur un sujet, se joue bien  souvent tout un passif de choses qui n'ont jamais été posées. Quand le clash arrive, c'est que la relation est déjà en bout de course, alors pourquoi y aller...

Je dois me souvenir de ça, du mal que cela me fait, du mal que je me fais par cette colère, par ces mots que je regrette toujours. Rien de bon n'en sort, que du regret et de la peine.

J'ai lu que cette addiction au conflit n'est pas vraiment une addiction mais un besoin de dire quelque chose qui ne sort pas ou jamais. Je ne sais pas ce qui ne sort pas, mais oui sa condescendance m'a exaspéré. Ça, ça me fait vraiment sorti de mes gonds. Les gens qui tiennent des propos enrobés dans le miel mais dont on sent bien tout le mépris. Ça appuie totalement sur ma non-confiance en moi bien sur. C'est ce qu'elle disait finalement "les gens ont trop d'égo" (ce qui ne manquait pas de sel à bien des aspects) car quelque part, les propos qu'elles ne supportaient pas non plus, pour beaucoup, elle ne voyait pas que c'était juste des propos tenus par des jeunes femmes mal dans leur peau, qui n'avaient pas besoin d'être enfoncées davantage...Son "égo" ne le voyait pas...Chacun son égo quelque part...

Mais bon dieu quel gâchis, quelle peine.


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